Pour y avoir participé
à quelques occasions, je vous ai déjà présenté à plusieurs reprises le concept
de la cavalcade des blogs initiée par Gaëlle du blog Cheval-facile. Si vous traînez sur la blogosphère depuis peu et que vous
ne connaissez pas cette initiative, je vous invite à lire cet article, où tout est expliqué.
Ce mois-ci,
c'est Alexandrine, du blog Eduquer-son-cheval, qui se colle à l'organisation de la cavalcade de février
et qui nous amène à réfléchir sur notre pratique en nous proposant le thème
suivant : Le sens de
l'équitation. Elle nous invite ainsi à nous poser
les questions suivantes :
- qu’est-ce qui nous
motive à pratiquer l’équitation telle qu’on le fait aujourd’hui, et
pourquoi ?
- quels sont ces
petits instants qui nous remplissent de bonheur ?
On peut se demander pourquoi on continue à monter à cheval, à pratiquer l’équitation à l’heure actuelle, alors qu’un cheval ne représente plus un outil pour l’homme à présent.
A titre personnel, ce qui m’a amenée à l’équitation, c’est avant
toute chose l’amour des chevaux. Depuis toute petite, je suis passionnée
d’animaux, et le cheval m’a toujours attirée, fascinée, sans que je sache
réellement pourquoi. C’était donc une évidence pour moi de m’inscrire en centre
équestre dès que j’en ai eu la possibilité. Ceci me permettait de pouvoir être au
contact de cet animal qui me faisait rêver, d’évoluer à ses côtés.
Mais une question peut alors se poser : si mon but premier
est de pouvoir côtoyer des chevaux, suis-je obligée de les monter ?
Pourquoi est-ce que je choisis de les faire travailler ? Pourquoi est-ce
que je ne me contente pas de passer du temps avec eux, de les laisser
tranquille dans un pré à les observer, de partager de simples petits moments
avec eux ? Et si monter à cheval n’était qu’un moyen d’avoir un contrôle
sur un individu, d’essayer de le dominer et de lui être supérieur ? Quel
est réellement mon but finalement lorsque je travaille avec un cheval ?
Je me suis tournée vers quelques forums pour lire ce que pensaient
les cavaliers sur ce sujet. En général, ils soulignent l’aspect sportif de l’équitation :
on monte à cheval pour réaliser une performance sportive que l’on réalise en
couple avec un animal, l’équitation étant l’un des seuls sports à le permettre.
D’autres indiquent qu’ils recherchent à travers cette pratique à développer un
mode de communication différent de celui qu’ils utilisent avec l’humain, ils
essaient de créer une relation particulière qui ne passe pas par le langage et
qui oblige à développer une certaine confiance entre le cheval et le cavalier.
Et la plupart s’accorde à dire que l’équitation leur permet de vivre des sensations
que seul un cheval peut procurer. A aucun moment la notion de domination d’un
animal n’est intervenue.
En ce qui me concerne, en plus de pouvoir développer un lien un
peu différent avec un animal, l’équitation me permet de surmonter certaines de
mes appréhensions et de me dépasser (comme lorsque j’ai réussi à surmonter ma peur
de l’obstacle et que j’ai participé à unCSO pour me le prouver). A aucun moment je ne me suis sentie supérieure au
cheval que je monte, j’essaie de toujours le respecter et d’être la plus douce
possible pour ne pas le blesser et j’ai pour but d’arriver, à termes, à travailler
un cheval dans le bon sens, en lui proposant plutôt qu’en lui imposant, d’en
faire un partenaire que je pourrai écouter et dont je prendrai les envies en
compte.
Mais avant d’y parvenir, j’ai
encore beaucoup de choses à apprendre, beaucoup de progrès à faire. C’est pour
cette raison que ma pratique de l’équitation est ce qu’elle est actuellement.
En effet, je n'en suis qu'au début de ma vie de
cavalière. A cheval depuis septembre 2013, j'attaque ma quatrième année
d'équitation. A mon petit niveau, je prends des cours en club une à deux fois
par semaine puisque je commets encore de nombreuses erreurs et que j’ai donc
besoin d’être constamment encadrée pour m’aider à les corriger. Ainsi, en
suivant régulièrement ces cours, j’espère continuer à progresser, apprendre à
travailler correctement avec un cheval avant de pouvoir travailler celui qui
sera MON cheval de manière plus indépendante. J’aspire ainsi à devenir une bien
meilleure cavalière avant de pouvoir devenir propriétaire, ce qui constitue ma
motivation principale à une telle pratique de l’équitation : apprendre
constamment pour progresser.
Cette pratique en club
me correspond donc pour le moment. Elle m’apporte beaucoup de positif en me
permettant d’avoir un contact régulier avec un cheval, de travailler sous l’œil
attentif de moniteurs qui m’aident à évoluer. Je connais ainsi tout un tas de
petits bonheurs au centre équestre, du moment câlin que peut m’offrir un cheval
à la sensation d’avoir enfin réussi un exercice qui me posait problème en passant
par les remarques des gens qui m’entourent et qui constatent mes progrès depuis
bientôt quatre ans et par les moments conviviaux que l’on y partage.
Même si monter en
cours collectifs me convient plutôt bien, je trouve parfois quelques
inconvénients à une telle pratique de l’équitation. En effet, on se retrouve
vite cantonné au programme fixé par notre moniteur, et souvent, celui-ci
présente peu de variétés : dressage, saut, mise en selle. Il y a déjà
énormément à faire dans ces trois domaines, et c’est indispensable de les
travailler régulièrement. Mais il y a aussi énormément de disciplines et de
connaissances qu’on aborde assez peu voire pas du tout. J’aurai parfois envie
de plus travailler à pied, de découvrir d’autres choses, d’apprendre concrètement
à m’occuper d’un cheval en dehors du temps du pansage, à connaître ses besoins…
Je me trouve parfois un peu limitée en termes de connaissances sur ces
différents points qu’il est pourtant indispensable de connaître lorsqu’on
devient propriétaire. De plus, les chevaux de club voient passer un nombre
important de cavaliers et il est alors difficile de pouvoir créer un lien
particulier avec l’un d’entre eux, ce que j’aimerai pouvoir faire à terme.
Je vais donc devoir
faire évoluer ma pratique de l’équitation dans un futur plus ou moins proche
pour combler ce qui peut me manquer en cours collectifs. Prendre une
demi-pension par exemple pourrait m’aider à approcher du métier de
propriétaire, à prendre conscience des besoins réels d’un cheval, mais aussi à avoir
une relation différente avec lui, plus approfondie. Effectuer plus de stages
pourrait également me permettre d’approcher de nouvelles disciplines (comme ce
fut le cas pour le stage de longe et longues rênes cet été) et donc d’accroître ma culture équestre, culture que
je pourrai compléter en lisant plus de livres pour comprendre les besoins et le
fonctionnement du cheval…
Merci pour ta participation à la cavalcade ! Ce que tu évoque est très logique, tu es encore en pleine découverte du milieu équestre et de tout ce qu'il regorge. Parfois après quelques années de pratique en club, certains se passionnent pour une discipline d'un tout autre acabit comme la voltige cosaque ou le horse-ball tout en restant avant tout passionné du cheval.
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