[Cavalcade des blogs #15] Les gros mots du cheval

Ce mois-ci, Lisa, du blog (et dela chaîne) Pretty-riding, nous propose comme thème de la Cavalcade des blogs de février "les gros mots du cheval".

Pour rappel , la cavalcadedes blogs a été lancée par Gaëlle du blog Cheval-facile et elle permet aux blogueurs équestres (mais pas seulement) de se retrouver autour d'un thème commun.

Dans le monde équestre, il y a certains mots qui peuvent générer de gros débats, notamment sur les réseaux sociaux où on a vite fait de se faire insulter de tous les noms si on propose une approche ou un avis différent des autres. Ces mots opposent souvent les partisans d'une équitation dite "naturelle" à ceux qui prônent une équitation plus classique, et il vaut parfois mieux éviter de les dire si on ne veut pas s'attirer les foudres de certains donneurs de leçons. Je ne sais d'ailleurs même pas si je vais oser les écrire... Allez, je me lance !

Fers, mors, enrênements, tonte.... 

Voilà des mots qui, à peine écrits, risquent de vous amener un troupeau de gens pas forcément bienveillants.

Celui qui a tendance à faire le plus réagir, c’est probablement le mot « fers ».

Certains vous diront que ferrer permet de limiter l’usure du sabot, de corriger des défauts d’aplomb quand d’autres vous diront que le fer empêche le pied d’évoluer correctement au cours du déplacement, qu’il réduit la circulation du sang dans celui-ci… Autant d’arguments dans un sens ou dans l’autre.

Mais souvent, si on a le malheur d’aborder ce sujet sur Internet, exposant l’un ou l’autre de ces avis, demandant conseil concernant le fait de ferrer ou non, on ramasse une pluie de critiques négatives et pas forcément justifiées, car l'écran a le pouvoir de faire que les gens se sentent protégés par celui-ci. Ils se croient alors permis de se montrer désagréables, voire insultants. Et si en plus on a longtemps dit qu’on ne voulait pas de fers pour son cheval, mais qu’on se retrouve dans l’obligation d’en mettre (après longues réflexions et nombreux avis de professionnels), c’est la cerise sur le gâteau pour les « haters ».

Avant de lancer les hostilités quand un de ces gros mots est prononcé, il faut garder en tête que le cavalier veut agir pour le bien de son cheval, qu’il pose des questions sur les réseaux pour obtenir des avis, pas pour se faire insulter. Tout avis est bon à prendre, toute critique est bonne à écouter lorsqu’elle est constructive et justifiée. Le tout est d’émettre ces avis et critiques dans le respect de la personne à qui on s’adresse. Car bien que protégé derrière son écran, on s’adresse à un être humain. Celui-ci a une certaine sensibilité et il peut vite être blessé par ce qu’il peut lire à son sujet, d’autant plus quand les critiques et insultes viennent d’internautes qui jugent simplement parce qu’il ne partage pas le même avis qu’eux, sans même connaître le cheval et son cavalier.

Et surtout, il ne faut pas oublier que tout n’est pas blanc ou noir. En équitation comme dans de nombreux domaines, il faut savoir se remettre en question. Et quand il s’agit de fers, de mors, de tonte ou d’enrênements, il est indispensable de s’informer pour connaître les différentes options qui nous sont proposées, de s’entourer des meilleurs professionnels, d’écouter leurs avis concernant son cheval, parce que ce sont ces personnes qui le voient évoluer au quotidien et qui sont donc les mieux placés pour s’exprimer. Et au final, c’est au cavalier de faire ses choix, en prenant en compte le bien de son cheval avant toute chose.

En bref :

On ne peut pas tous avoir le même avis. C’est ce qui rend les échanges intéressants, ce qui permet d’en apprendre davantage, d’évoluer, de se remettre en question. Mais ne pas être du même avis ne veut pas dire qu’on doit mépriser ceux qui ne sont pas d’accord avec nous. Nous sommes tous unis par la même passion, alors ne montons pas sur nos grands chevaux quand nous sommes en désaccord ! Communiquons, échangeons, mais surtout, restons respectueux de la personne « en face » de nous, même si ce n’est que de manière virtuelle.