[Cavalcade des blogs #16] En équitation, la confiance est une des clés de la réussite

23 mars 2018

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Ce mois-ci, dans le cadre de la Cavalcade des blogs du mois de mars, Emilie du blog Cavali'erre nous propose d'écrire sur le thème "Une question de confiance"

Pour rappel, la Cavalcade des blogs est un festival inter-blogueurs qui permet de se réunir et d'écrire autour d'un thème donné. Elle a été lancée par Gaëlle, des blogs Cheval-facile et Oeuf-poule-poussin.

En ce qui me concerne, c'est bien une certaine confiance qui m'a aidée à évoluer, à débloquer certaines choses, à progresser, ce qui me fait dire que la confiance est une des clés du succès en équitation. Et je vais tout de suite vous expliquer pourquoi !

Qu'est-ce que la confiance ?


Lorsqu'on cherche sur Google la définition du mot "confiance", on peut lire qu'il s'agit de l'assurance de pouvoir se fier à quelqu'un (y compris soi-même) ou à quelque chose. Il en ressort un sentiment de sécurité certain. C'est à mon sens ce sentiment de sécurité qui permettra au cavalier de progresser, mais on y reviendra plus tard.

En quoi la confiance est, selon moi, indispensable en équitation.


* Quand la confiance en l'autre amène la confiance en soi et le progrès

En équitation, de nombreuses relations de confiance peuvent-être établies. On peut avoir confiance en un cheval, en une personne de notre entourage équestre, en ce couple que l'on forme avec son cheval, ou bien encore en soi. Ces différentes relations de confiance sont liées puisque lorsqu'une d'entre elles s'établit, elle peut entraîner la mise en place d'une autre et amener progressivement une certaine confiance en soi qui est indispensable pour progresser et réussir.

Emerson disait à ce sujet que "la confiance en soi est le premier secret du succès". J'élargirais cette citation en disant que dans le monde de l'équitation, cette confiance en soi est étroitement liée à la confiance qu'on peut avoir en nos partenaires de travail et que c'est donc la confiance qui amène le progrès, et donc, à plus ou moins long terme, le succès.

En effet, lorsqu'on évolue avec un cheval en qui on a confiance, on se sent en sécurité, on va alors progressivement oser tenter certains exercices qu'on n'aurait pas voulu faire avec une autre monture. On se découvre alors capable de réussir des choses qui nous bloquaient par le passé. On gagne ainsi en confiance en ses capacités et en soi puisqu'on voit qu'on est capable d'aller plus loin que ce qu'on pensait.

Il en est de même lorsqu'on travaille avec un coach de confiance. On sait que cette personne prendra le temps qu'il faudra pour nous aider à surmonter nos blocages, qu'elle ne nous brusquera pas et qu'elle ne nous demandera pas d'exercices hors de notre portée. On osera alors les faire, et comme précédemment, la réussite de ces exercices nous fera gagner en confiance en soi.

* Ode à ceux qui m'ont fait avancer

Pour illustrer mes propos, je peux vous parler de mon expérience personnelle, des blocages que j'ai dépassés grâce à des chevaux avec lesquels je me sentais en sécurité et grâce à la patience de mon premier coach. Celui-ci a très vite compris que l'obstacle me faisait peur, il ne m'a jamais bousculée pour faire un exercice que je ne voulais pas faire et il a pris soin de toujours m'attribuer la jument qui me ferait peu à peu surmonter mes peurs et donc progresser.

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Et puis il y a ces juments qui m'ont permis de gagner de petites victoires sur moi-même, parce que je savais qu'elles n'étaient pas vicieuses et que je pouvais donc leur faire confiance. Je vous ai très souvent parler de Koline, cette petite jument baie qui m'a permis de ne plus appréhender le saut. Si vous me suivez depuis longtemps, vous avez aussi beaucoup lu le nom de Nika, la trotteuse alezane que j'appréciais beaucoup malgré sa tendance à embarquer, mais qui m'a permis d'oser différentes choses sur le plat. C'est parce que je savais qu'elle ne me mettrait pas à terre volontairement que j'ai osé enlevé mes étriers au galop pour la première fois sur son dos.

C'est au fur et à mesure de mes séances avec elles que la confiance en ces deux demoiselles s'est construite. Mais il en est une autre pour qui ma confiance est apparue d'un coup, d'un seul, au cours d'une randonnée à la journée. Rava avait été plutôt insupportable une bonne partie de la journée, à tirer sur les rênes, à trotter trop régulièrement... Lorsqu'au retour, nous avons emprunté des chemins un peu escarpés dans les bois, en descente, je n'étais alors pas sereine. Mais j'ai découvert une jument attentive et attentionnée, qui savait rester calme pour qu'on soit en sécurité toutes les deux. C'est à ce moment précis que j'ai compris que finalement, je pouvais me fier à elle. Je crois que je me rappellerai longtemps de cet instant et du sentiment que cela m'a procuré. J'ai par la suite osé des choses que je n'aurais peut être pas faites quelques heures plus tôt. Comme mettre pied à terre sur ce chemin étroit pour enlever la branche qui s'était mise entre nous et les chevaux suivant mon coach. Auparavant, j'aurais attendu que quelqu'un d'autre se dévoue de peur de ne pas pouvoir remonter à cheval étant donné la configuration du terrain.

Ce sont des choses qui pourraient paraître ridicules pour des cavaliers expérimentés, mais au moment où je les ai réalisées, elles m'ont semblé être des pas de géant !

3. Les limites de la confiance.

Cependant, la confiance en soi et en ceux qui nous entourent n'est pas sans limite, en équitation comme ailleurs.

" La confiance pousse aussi lentement qu'un cocotier mais tombe aussi lentement qu'une noix de coco" (Montek Ahluwalia)

Elle peut en effet vite s'ébranler. Une nouvelle chute et on perd alors le peu de confiance en soi qu'on avait acquis. Ce qu'on a mis du temps à construire peut s'écrouler en une fraction de seconde et tout le travail alors fourni est à reprendre.... C'est cette limite que je redoute le plus. Après avoir mis du temps à dépasser mes craintes, je n'ai pas envie de devoir tout recommencer. C'est en partie pour cette raison que je préfère évoluer à l'obstacle avec des chevaux calmes plutôt qu'avec des juments très dynamiques face aux barres.

 "Le trop de confiance attire le danger" (Corneille)

A l'opposé, certains ont une trop grande confiance en eux ou en leur cheval. Ils perdent alors la notion du danger, se sentent plus puissants et invincibles qu'ils ne le sont et tentent alors des choses risquées.
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 Combien de cavaliers voit-on monter sans bombe parce qu'ils ont une totale confiance en leur cheval, que celui-ci a été désensibilisé à tout ce qu'il pouvait rencontrer ? Mais ils en oublient que leur monture, aussi bien dressée soit-elle, reste un animal craintif du fait de son statut de proie, et qu'on ne peut pas anticiper toutes ses réactions, même si on le connait par cœur.
A trop avoir confiance, on peut être amené à oublier le danger et à se brûler les ailes....



Mon expérience me permet de penser que la confiance est ce qui nous permet de progresser en équitation. Confiance en son cheval, confiance en son coach, confiance en soi sont à mon sens liées et je sais qu'en ce qui me concerne, elle reste fragile. Il faut que je reste vigilante et prudente pour ne pas la reperdre et avoir à tout reprendre à zéro.
Il reste cependant un type de confiance que je n'ai pas encore expérimentée. C'est celle qu'il y a au sein du couple cheval-cavalier. Jusqu'à présent, je ne vis que des relations à sens unique : je fais confiance à un cheval mais lui ne me connait pas encore assez pour m'accorder la sienne. J'attends avec impatience le jour où je pourrai établir une telle relation avec un de ces magnifiques animaux.

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