Un de nos cavaliers manquant à l'appel le 27 décembre, nous avons avancé notre séance d'une journée (et vu la météo qu'on a finalement eue samedi, on a bien fait !). Nous nous retrouvons donc ce vendredi pour une séance de saut froide mais ensoleillée. Mon moniteur me propose Iroise ou Indra. Je ne suis pas à l'aise avec les allures de la première, je n'arrive pas à ressentir le moment où elle enclenche ses sauts et donc je n'arrive pas à l'accompagner. Quant à la seconde, je l'ai rarement vue garder son cavalier sur le dos lors d'une séance de saut (elle n'est pas toujours responsable des chutes de ses cavaliers mais fait régulièrement des écarts sans raison apparente...) ce qui ajoute à ma peur de l'obstacle. Je choisis malgré tout Indra, me disant qu'au pire, j'aurai un nouvel apéro à offrir.
La détente se passe plutôt bien, la jument est assez réceptive. En revanche, Indra donne l'impression de voir des fantômes : elle passe vingt fois à côté de différents plots sans broncher, et au vingt-et-unième passage, elle prend peur et accélère. Pour le galop, je la sais assez confortable et tranquille, je suis donc en confiance tout en la gardant dans une allure calme, sur les conseils de mon moniteur.
On détend ensuite les chevaux sur un obstacle. On commence sur une croix au trot à chaque main, puis un vertical au galop et enfin un oxer. Indra se comporte bien, elle ne fait pas d'écarts ni de grosses accélérations. De mon côté, je suis assez pitoyable. Totalement crispée, je n'accompagne pas très bien (je n'avance pas assez les mains, Indra baisse alors la tête à la réception pour que je lui laisse un peu de rênes et je me retrouve un peu déséquilibrée). Mon moniteur nous propose également de faire changer les chevaux de main sur l'obstacle en inversant nos aides. Je me contente de passer l'obstacle, comme toujours, je ne réfléchis à rien d'autre et ne peut donc pas réussir.
Vient le moment du parcours. Le coach nous a prévu un spa qui m'effraie, je me liquéfie et me contente de passer l'oxer de détente, me disant que si je le sens bien, j'envisagerai de poursuivre le parcours. Mais Indra sent que je n'ai pas envie, que je suis crispée, et elle ne montre du coup pas une grande motivation : j'ai beaucoup de mal à lui demander le trot, puis le galop (d'autant plus que je n'ai pas de cravache) bien que je fasse attention à placer mes aides correctement, et elle retourne au bord de la carrière dès l'obstacle franchi.
Après avoir dessanglé d'un trou ou deux, nous allons faire quelques pas en dehors du centre équestre pour faire souffler nos chevaux, puis je ramène Indra à l'attache pour le pansage.
A deux reprises, elle lève le postérieurs en guise d'avertissement, je la remets à sa place et veille alors à être plus douce dans mes gestes, elle ne recommence pas même si je vois à son attitude qu'elle n'apprécie pas certains moments du pansage. Madame est décidément bien chatouilleuse...
Bilan :
Une séance pas du tout sympa pour moi. Je me rends compte que j'ai un blocage à l'obstacle (d'autant plus lors d'une séance avec Indra) et que cette peur ne passe pas, je n'arrive pas à reprendre confiance (je ne prends donc aucun plaisir) et je ne vois pas avec quel cheval je pourrai la retrouver. (J'étais à l'aise avec Gamin, mais il est proche de la retraite, et souvent sujet à la boiterie, il ne saute donc plus avec des cavaliers adultes sur le dos. Je l'étais aussi un peu avec Enzo, bien que je sois tombée à trois reprises lorsque je le montais, mais nous ne le montons plus beaucoup non plus). Si vous avez des astuces pour m'aider à gagner en confiance et à ne pas avoir aussi peur, je vous écoute !
Quelques points positifs malgré tout : J'ai essayé de veiller à la position de mes jambes, de placer mes aides correctement, mais surtout de regarder loin pour passer les obstacles (au moins en début de séance), chose que je ne faisais plus depuis quelques temps, et j'ai pu constater que je ressentais mieux les sauts de la jument, et que je pouvais donc un peu mieux accompagner. J'ai également vu que je pouvais monter Indra en saut sans tomber (quand elle me sentira moins crispée, on pourra peut-être même faire tout un parcours ensemble...).
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