[JdB #69] 10 et 11 août 2015 - Bivouac

13 août 2015

Quoi de mieux que le compte-rendu de deux jours très agréables pour célébrer le 100ème article de ce blog ?

Lundi, 9h, c'est le jour J, on part enfin pour deux jours de bivouac à cheval ! Lorsque j'arrive au club, le ciel est bien gris mais la météo n'annonce pas de pluie, ni de grosses éclaircies (au moins, on n'aura pas trop chaud !).

jument bivouac
"Alors, on y va ?"
Vient rapidement le moment de choisir notre compagnon de route parmi Nika, Népal, Iroise et Lutin. Mon moniteur attribue automatiquement Népal et Iroise à deux cavalières, un autre demande Lutin, il ne me reste que Nika, ce qui n'est pas pour me déplaire (au contraire, j'avais envie de passer un moment avec elle en dehors de la carrière).

Les chevaux sont au pré, il faut donc réussir à attraper "la bête", ce qui n'est pas une chose facile, mon moniteur se charge de l'arrêter et je peux lui passer le licol en toute tranquillité.

Je l'amène alors à l'attache pour la chouchouter un peu avant le départ, je suis face à une jument très
calme. Je lui mets la selle et attends que les autres aient avancé dans la préparation de leur monture pour lui passer le filet. Pendant ce temps, Nika se montre plutôt câline, je ne suis pas vraiment habituée et j'apprécie ces quelques instants.

10h30, nous prenons finalement la route. Il n'y a rien à signaler sur les premiers kilomètres du parcours, ma jument est attentive à tout ce qui se passe autour de nous. Après une première pause "clope" pour les fumeurs, nous mettons à nouveau pied à terre vers 12h30 pour un pique-nique sous les noyers. Nous retirons le filet et desserrons la sangle de la selle puis attachons les chevaux à un arbre pour leur permettre à eux aussi de casser la croûte pendant cette pause. Pendant tout ce temps, Nika reste calme et observe tout ce qui l'entoure.
Après une petite heure de repos, nous nous remettons en selle, traversons quelques bois, longeons quelques prés. Ma jument accélère le trot lorsque nous approchons de quelques jeunes vaches (il faut dire que ces bêtes là sont vraiment terrifiantes !), s'arrête face à des objets ou des moutons mangeurs de chevaux, et tente de demi-tour. Mais à chaque fois je lui parle et essaie de la remettre en avant, et nous reprenons la route.
Dans les derniers kilomètres de la journée, un chien (un peu vicieux sur les bords sans doute !) apparaît en aboyant comme une furie derrière une grille. Les chevaux ne l'ayant pas vu arriver se font une grosse frayeur, s'écartent plus ou moins rapidement du chemin avant de comprendre qu'ils connaissent ce type de bêtes et de se remettre en route. (Nika s'est fort heureusement arrêtée juste avant un champ en pente dans lequel j'aurai pu faire de jolies roulades involontaires...).
Nous rejoignons alors progressivement le gîte, mettons les chevaux à l'attache mais nous devons rapidement séparer Iroise de Nika, ma morue voulant imposer sa loi.
On leur donne du grain, les libérons au pré après que chacun ait fini sa ration, et je regarde évoluer les chevaux avec plaisir, voyant des comportements qu'ils n'ont pas quand je les vois au box. Nika qui a tendance à imposer sa loi auprès de ses voisines de box ne "moufte" pas quand Lutin fait le chef.


Mardi, 13h, les nuages sont totalement en train de se dissiper pour laisser apparaître un soleil bien chaud. Je vais chercher ma jument au pré, elle se laisse approcher sans aucune difficulté. On panse, on tente l'insecticide (qui dit chaleur, dit taons) mais Nika a peur du spray, j'essaie d'utiliser une brosse mais je n'arrive pas à en mettre correctement sur toute la robe. J'équipe alors ma morue et on attend que tout le monde soit prêt avec une session câlins. On descend jusqu'au chemin à pied, et au moment de mettre pied à l'étrier, Nika est très bouge-bouge, donc je galère un peu.
Les taons sont bien présents en divers endroits du parcours, je sens que Nika s'énerve après eux : ces sales bêtes se posent sur sa tête (et pas à portée de ma main...) et elle la secoue énergiquement assez régulièrement.
Mais les chevaux savent qu'ils rentrent à la maison et ils font preuve d'une bonne dose motivation, mais très vite, la chaleur a raison de celle-ci. Contrairement à l'aller, je mets pied à terre à chaque pause pour permettre à ma jument de souffler un peu.
Notre moniteur nous propose trois petits galops sur des chemins de sable, je ne suis pas vraiment à l'aise (le sac à dos n'aidant pas), j'ai du mal à ralentir, je me crispe un peu et je m'accroche trop aux rênes (il faut vraiment que je fasse attention à ça !), mais tout se passe plutôt bien. Le reste du temps, nous sommes sur des routes goudronnées ou des chemins caillouteux. Dans ce dernier cas, Nika qui n'est pas ferrée, cherche les endroits où un peu d'herbe lui facilitera le parcours, et j'essaie de l'y aider au mieux.
Arrivés à quelques kilomètres du but, il faut s'arrêter, la selle de Népal a reculé au cours des galops. Nika et Lutin se montrent plus qu'impatients et tournent en rond. Je stoppe ma jument, elle reste calme un moment mais finit par un peu se braquer. Quand tout le monde se remet en route, je la laisse repartir, mais je la sens bien fatiguée, l'encolure basse et le pas traînant, elle attend que l'espace entre la jument la précédant et elle soit suffisamment importante pour prendre le trot et rattraper son retard. Heureusement, l'écurie est proche, nous coupons à travers le pré du centre et en attendant de pouvoir la mettre à l'attache, je l'amène près d'un point d'eau où elle s'abreuve longuement.
Une bonne douche, un lâché dans la carrière pour lui permettre de se rouler, un bon coup de brosse pour enlever le sable et je la laisse profiter du foin qui vient d'être distribué.

Bilan :

Deux jours très agréables dans l'ensemble, j'ai adoré voir évoluer Nika sur des terrains extérieurs au club, j'ai apprécié la découvrir plus câline et plus calme que lorsqu'elle est au box...
Mes fesses et mes genoux ont un peu moins apprécié les huit heures en selle (comme l'an passé, mes genoux ont été douloureux sur une bonne partie du trajet, je me demande si ça vient du réglage des étrivières que j'ai pourtant allongé entre lundi et mardi...), mais tout ça me manque déjà et j'ai envie de retourner au club pour être à nouveau au contact des chevaux. Vivement samedi (la dernière avant quinze jours... bizarrement, je suis moins motivée pour partir en vacances après ces deux jours, heureusement qu'il y aura des ânes pour compenser !)

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