[JdB #73] 12 septembre 2015 - Saut

13 sept. 2015

Mon coach me propose une séance sur croisillons, avec, au choix Népal, Kolline (tous deux déjà montés) ou Nika. Vu notre dernier cours, je me dis qu'il faut retenter l'expérience avec Nika (en plus, je vais pouvoir m'occuper d'elle avant la reprise...)

Je l'amène à l'attache où elle se montre vraiment calme pendant tout le pansage. Puis je l'équipe et l'amène brouter quelques brins d'herbe en attendant de pouvoir rejoindre la grande carrière.

Je me mets en selle pour commencer la détente au pas, puis au trot, j'ai une jument attentive qui répond relativement bien à chacune de mes demandes, mais qui refuse dans un premier temps de marcher dans une petite flaque de boue. Après trois passages où je l'encourage à y aller, elle ne la regarde plus du tout, quelque soit la main et l'allure auxquelles nous sommes. Lorsque nous nous mettons à galoper, elle profite de la longueur de la carrière pour accélérer mais je parviens à lui redemander un galop plus calme à chaque fois. De plus, preuve de son écoute et de sa bonne volonté, elle fait tous les coins de la carrière, ce qui n'est pas toujours le cas.

Nous attaquons ensuite le travail de saut en détendant sur une croix, d'abord au trot (elle prend un petit galop sans précipitation, je ne cherche pas à passer à l'allure inférieure pour rester concentrée sur le saut et l'accompagner au mieux) puis au galop, avant d'enchaîner le travail sur le triple (deux, puis une foulée(s)).
Les deux ou trois premiers passages sont assez encourageants, le coach conseille aux cavaliers d'aborder cette combinaison dans un bon train pour ne pas que les chevaux se retrouvent en difficulté mais de veiller à ce que Nika n'accélère pas trop non plus, en me rasseyant bien entre chaque croix.
Sur le quatrième passage, je suis déséquilibrée sur le premier saut, je ne parviens pas à nous redresser pour les obstacles suivants et nous arrivons sur la dernière croix en n'étant pas du tout centrée, complètement à gauche, je m'attends à un refus (tout à fait compréhensible) de ma jument, mais elle passe malgré tout. De mon côté, je décolle, me retrouve perchée sur mon étrier droit mais me raccroche comme je peux (malheureusement, c'est aux dépens de la pauvre Nika...) et évite de peu la chute.
Je reviens sur un dernier passage, je me prends un taxi sur la deuxième barre, mais le tout est beaucoup plus réussi que sur le triple précédent.
Mais je sens que Nika commence à chauffer, elle tire sur les rênes quand nous restons à l'arrêt, je la laisse donc marcher en attendant que nos camarades passent et me dirige à nouveau vers les obstacles en essayant de ne prendre le galop que le plus tard possible. Mais je me fais totalement embarquée et je passe à côté des obstacles (pour une seule barre, j'y serai peut-être allée, mais sur une telle combinaison, après être passée près de la chute, je ne m'y aventure pas !) avant de mettre ma jument sur un cercle pour la remettre au pas. Nous revenons sur le triple, mais la même chose se passe. Nous allons donc sur une croix tranquillement, en gardant si possible le trot, mais une nouvelle fois, Nika m'embarque. Nous passons la croix, je la repasse au pas, et nous en restons là pour ce qui concerne l'obstacle : je ne veux pas me faire peur et je sais que je ne parviendrai pas à la faire baisser en pression, ce n'est donc pas la peine de prendre de risque inutile.

Nous terminons la séance en faisant marcher les chevaux sur le chemin du centre (soit une centaine de mètres), Nika a du voir une montre dans les parages qui lui annonçait l'heure du repas car elle cherchait régulièrement à faire demi-tour pour rejoindre l'écurie.

Une fois au box et son grain dans sa gamelle, Nika retrouve son calme et je peux m'occuper d'elle sans aucun souci.

Bilan : 

Les semaines se suivent mais ne se ressemblent pas. J'ai attaqué le saut, et notamment le travail du triple, en étant moins détendue que ce que j'aurais imaginé après notre dernière séance. Pourtant Nika avait été parfaite sur toute la détente, je contrôlais sa vitesse sans difficulté. Mais au fur et à mesure, elle a du se lasser de ma façon de monter et a commencé à chauffer et à m'embarquer. A partir de là, je n'étais plus en mesure de tenter quoi que ce soit.
Avec le recul, je me dis qu'il aurait été préférable pour elle que je me laisse tomber plutôt que je m'accroche désespérément aux rênes pour me maintenir en selle. Mais j'ai encore du mal à accepter la chute, j'ai eu inconsciemment peur qu'elle ramène ma confiance en saut au niveau zéro.
Je me rassure en me disant que nous avons fait une bonne séance la semaine dernière, que j'ai osé des choses avec elle, que j'ai osé la choisir pour une séance de saut (alors que je m'y refusais depuis bien longtemps) et qu'elle a été vraiment sympa pendant une bonne partie du cours (ce qui me fait dire que je n'y suis sans doute pas pour rien dans son changement de comportement).
Mais il y a encore du boulot avant d'enchaîner quelques parcours en concours !

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