J'arrive assez tôt au club en espérant que l'averse qui est en train de tomber va rapidement s'arrêter. Heureusement, le soleil fait une petite percée peu après mon arrivée. Je choisis la seule jument qui n'est pas déjà montée afin d'avoir le temps de m'occuper d'elle et de lui éviter deux heures de cours d'affilée. Je me retrouve donc une nouvelle fois avec Nika, en me disant qu'elle ne pourra pas être pire qu'il y a quinze jours.
Je vais chercher la belle au box pour la panser, en faisant bien attention à me prendre un nouveau coup de pied. Lorsqu'elle lève le postérieur, je me montre plus ferme et elle n'esquisse donc aucun mauvais geste. Je l'équipe de sa nouvelle selle et nous rejoignons la petite carrière.
Nous pouvons donc commencer la séance. Après quelques tours de pas, nous attaquons la détente au trot et Nika se montre très à l'écoute. Au galop, nous sommes seules en piste, il ne lui prend donc aucune envie d'accélérer vu qu'elle n'a personne contre qui faire la course. En bref, un début de séance plutôt agréable.
Puis nous attaquons la mise en selle.
Dans un premier temps, nous alternons trot enlevé et trot assis. J'arrive assez bien à gérer le trot assis, bien que je sois toujours un peu secouée et que ma position ne soit pas idéale, mais je sens petit à petit quelques améliorations.
Ensuite, nous travaillons l'équilibre (les selles sont neuves, alors on ne va pas trop y poser les fesses pour éviter de les abîmer !) J'ai toujours énormément de mal à trouver la position adéquate pour le garder sans arracher la bouche de ma jument. Pour éviter cela, je me tiens à la crinière mais j'ai par conséquent beaucoup moins de contrôle sur ma monture. Du coup, elle se retrouve systématiquement collée au cheval devant elle et je suis obligée de m'asseoir pour la ralentir et éviter les risques de coups de pied. Quant aux transitions demandées par mon coach, je ne les contrôle pas du tout.
Nous enchaînons avec un travail sans étriers (il ne faut pas user les nouvelles étrivières !) au trot. Je n'arrive pas à trouver mon équilibre, sans doute parce que je me crispe assez rapidement quand je me sens basculer, et je remets rapidement les étriers. Pour ma peine, je continue au trot assis.
Enfin, nous enlevons la selle (au moins, là, on ne pourra vraiment pas les abîmer !). C'est une première pour moi, alors je n'ai pas de gros objectifs : du pas, éventuellement un peu de trot. Je galère déjà à me remettre sur le dos de Nika (le sommet de mon crâne arrivant à peine à la hauteur de son garrot). Je m'aide d'une chaise, mais lorsque j'essaie de monter sur son dos, elle avance, et je me retrouve les pieds à terre. Finalement, je me fais aider par mon coach et découvre la monte à cru (et ses quelques désagréments...). Nous commençons par du pas, tranquillement, je me sens assez à l'aise, je tente donc le trot. Le premier essai est peu concluant. Nika part un peu rapidement, je me retrouve un peu trop secouée à mon goût, je repasse donc au pas. Je renouvelle l'expérience un peu plus tard, tout se passe beaucoup mieux, mais je ne m'amuse cependant pas à faire quinze tours de piste !
Après avoir fait marcher un peu nos chevaux, nous les ramenons à l'écurie, pour un bon pansage et une bonne ration.
Bilan : Une séance très agréable, la découverte de la monte à cru ne m'a pas déplu, bien au contraire. J'ai aimé être au plus proche de la jument, ressentir sa chaleur et tous ses mouvements. Il me reste cependant un sacré travail à fournir pour ce qui est de l'équilibre, que ce soit avec selle et étriers, avec selle et sans étriers ou sans selle.
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