[Réflexion #7] Qu'est-ce qui me (dé)motive à aller au club ?

9 mars 2016

Vous l'avez probablement constaté, depuis quelques semaines, je ne suis plus très assidue à mes cours en Savoie. J'ai donc cherchée à savoir pourquoi j'étais moins motivée à y aller, sachant que les moments où je suis dans un centre équestre sont ceux où je suis sûre de me sentir bien, d'oublier tous mes soucis et de passer un bon moment (et je suis sûre que je suis loin d'être la seule dans ce cas).

En y réfléchissant bien, j'ai trouvé plusieurs arguments à cette baisse de motivation, mais certains ont rapidement été invalidés.

1- La météo

neige Savoie
La Savoie, en moyenne une fois par semaine...
Le premier à m'être venu en tête est le temps : en effet, je me sers régulièrement de la météo comme excuse pour sauter une séance. Il faut dire qu'en ce moment, c'est assez facile en Savoie de rendre la neige, la pluie ou le froid responsable de l'annulation d'un cours.
Les conditions climatiques seraient-elles donc un facteur majeur de ma motivation ? Et bien non ! Je suis la première à dire, dans la Drôme, que l'équitation est un sport d'extérieur et que le jour où on se prendra une grosse averse en plein milieu d'une balade, il faudra bien monter sous la pluie. Je me rends donc au centre équestre même lorsqu'il pleut, au cas où le cours serait maintenu. La météo est donc une fausse excuse pour justifier de mon manque de motivation.

2- La fatigue

J'ai donc essayé de trouver un autre argument plus valable, et je me suis dit que je cumulais sans doute trop de fatigue en semaine : entre mes 41 heures de présence au travail, ma dizaine d'heures passée au volant de ma Titine de compétition et mon incapacité à me coucher à peu près tôt, je dois avouer que j'aime bien profiter de mon mercredi après-midi pour me reposer. J'ai donc du mal à ressortir de chez moi après avoir passé une heure posée dans mon canapé.
D'un autre côté, je suis tout aussi fatiguée en fin de semaine et je n'ai pourtant aucun mal à mettre un réveil pour aller monter le samedi matin, limitant le nombre de grasses matinées possibles à 1 par semaine. Là encore, l'argument de la fatigue ne tient pas trop la route.

3- Le trajet

La route, parlons-en... Avec près de 700 kilomètres hebdomadaires au compteur de la fameuse Titine, je n'ai parfois pas envie de reprendre le volant un mercredi après-midi. Tout était plus simple l'an dernier quand j'ai commencé les séances dans ce nouveau centre équestre qui se trouvait à un kilomètre de chez moi. Seulement, j'ai déménagé cet été et j'ai à présent un quart d'heure de route à faire pour y aller. Et lorsque la météo n'est pas très clémente, je ne suis pas motivée à parcourir ce trajet avec le risque que le cours soit annulé et que j'ai fait la route pour rien...
Pourtant, je mets aussi une quinzaine de minutes pour me rendre dans mon club drômois, et j'y vais même quand il pleut, même quand je me fais arracher les dents de sagesse et que je sais pertinemment que je ne pourrai pas monter... Encore une fausse excuse à balayer.

4- L'ambiance

J'ai donc cherché un peu plus loin et me suis rappelée que tous ces arguments n'étaient pas valables avant cet hiver, lorsque je montais le jeudi soir dans un groupe de filles de mon âge ou un peu plus âgée. Le problème en Savoie, c'est que le soir en hiver, il fait froid, il fait nuit, les carrières sont régulièrement en train de geler... A la fin du mois de décembre, la directrice du centre équestre m'a demandé mes disponibilités pour me caser dans un autre groupe... Joie de travailler dans un établissement scolaire et de n'être dans le coin que la semaine, mon seul moment de libre est le mercredi après-midi, jour des enfants... C'est donc tout naturellement que je me suis retrouvée à monter avec des enfants qui ont entre 8 et 12 ans... Reconnaissez qu'avec eux, aussi gentils (ou pas...) soient-ils, ce n'est pas la même ambiance qu'avec des adultes : difficile de faire des vannes qu'ils comprennent, de discuter de la semaine... Bref, un groupe beaucoup moins "fun" que mon groupe drômois ou que celui dans lequel j'étais à l'automne (heureusement que la monitrice est là pour discuter un peu, sinon je me sentirais bien seule !)

5- Les chevaux

Autre point qui m'est apparu au cours de ma réflexion : les chevaux du club. Je ne suis pas (encore) attachée aux chevaux savoyards. Il faut dire que je les connais assez peu (et que ce n'est pas en ratant les trois quarts des cours que ce point va évoluer...). Mais je n'éprouve par conséquent pas le besoin d'aller les voir toutes les semaines alors que j'ai plus qu'envie de rendre une visite à Nika, Koline, Gamin.... régulièrement pou voir s'ils vont bien.
chevaux de club drômois



En résumé, il semblerait que je fonctionne beaucoup sur des critères affectifs. Si les arguments pratiques sont peu à peu tombés à l'eau au cours de ma réflexion, il apparaît que l'ambiance du groupe et l'attachement que je porte aux chevaux soient les principales raisons de mon envie de monter. Dès que ces critères "disparaissent", je ne ressens pas le même besoin d'aller au centre équestre, ne serait-ce que pour voir les membres du club et leur cavalerie.

Et vous, qu'est-ce qui vous (dé)motive à aller au centre équestre ?

6 commentaires:

  1. Je ne monte plus en centre équestre depuis longtemps, mais c'est vrai que parfois le temps me démotive .. "Oh il fait trop froid, trop de vent, trop de ci, trop de ça" .. Mais je me fais violence & finalement, ben j'ai pas si froid que ça une fois dans le boulot !! & le pire, c'est que je culpabilise de rester à la maison alors que je suis pas persuadée que mes chevaux soient réellement dérangés d'être tranquilles au pré ..

    Question, tu montes dans quelle écurie dans la Drôme ? J'ai tenté de reconnaître avec les photos postées mais impossible lol donc certainement une écurie où j'ai jamais été, trop loin de chez moi (Déjà que s'aventurer de l'autre côté du Rhône est une expédition .... mouhaha)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est vrai qu'on s'accommode plus facilement de la météo une fois qu'on est avec les chevaux !

      Je monte du côté de Romans, dans un petit club familial (et qui n'organise pas de concours, donc à moins d'y prendre des cours ou d'y connaître quelqu'un, il n'y a pas beaucoup d'occasions de s'y rendre). Tu es donc Ardéchoise ? De quel coin ?

      Supprimer
    2. Oui, & quand on a une motivation, un cours par exemple & je ne veux pas décommander mon coach, une amie qui vient exprès,.. parce que c'est vrai qu'effectuer le même travail avec plusieurs chevaux différents parfois ça m'ennuie .. J'ai plus souvent de motivation de monter ma 9 ans qui commence à être bien dressée que le 8 ans qui fait 1 pas en avant & 15 en arrière ..

      Oui je suis en Ardèche, du côté de Beauchastel (20-25min au sud de Valence).

      Supprimer
    3. J'imagine que c'est plus motivant de travailler avec un cheval bien dressé avec lequel tu te vois avancer qu'avec un plus jeune qui a besoin de reprendre les mêmes choses régulièrement pour progresser. Mais ça fait aussi partie du jeu et ça doit être particulièrement gratifiant quand celui-ci arrive par la suite à un niveau de dressage honorable !

      Supprimer
  2. J'aime beaucoup ton article, on voit bien le cheminement de reflexion que tu as eu ! :)
    Pour ma part je dirais que c'est la météo mais aussi la séance que j'ai fais la dernière fois que je suis allée monter ! :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci ;)
      C'est sûr qu'après une séance compliquée, c'est pas toujours motivant de retourner monter !

      Supprimer